2020
2021
MAGAZINE CLIENT DE METSÄ FIBRE
UN SCIAGE HAUT DE GAMME UNE GESTION FORESTIÈRE ADAPTÉE DES BÂTIMENTS QUI STOCKENT LE CARBONE
Sommaire MAGAZINE CLIENT DE METSÄ FIBRE
MAGAZINE CLIENT TIMBER 2020–2022 | METSÄ FIBRE, BP 30. 02020 METSÄ | WWW.METSAFIBRE.COM | ÉDITEUR: METSÄ FIBRE | RÉDACTRICE EN CHEF: EVA MARTIN | COMITÉ DE RÉDACTION: ARI HARMAALA, RAILI KOPONEN, SAKU PÄNKÄLÄINEN, LEENA SALMINEN ET TIINA TASSI | PRODUCTION: HUBE HELSINKI | DIRECTRICE COMPTABLE: SANNA LAAKKONEN | PRODUCTEUR: MARKKU RIMPILÄINEN | MISE EN PAGE: KATRI SULIN | PHOTO DE COUVERTURE: METSÄ GROUP | IMPRESSION: PUNAMUSTA OY | ISSN: 2736-8319 | LE MAGAZINE CLIENT TIMBER EST PUBLIÉ EN FINNOIS, ANGLAIS, FRANÇAIS ET CHINOIS | SOURCE DES ADRESSES: REGISTRE CLIENTS ET PARTENAIRES DE METSÄ FIBRE | SI VOUS NE SOUHAITEZ PLUS RECEVOIR CE MAGAZINE, VEUILLEZ NOUS ENVOYER UN E-MAIL À: METSAFIBRE.MARKETING@METSAGROUP.COM | COUVERTURE: METSÄBOARD PRIME FBB BRIGHT 210 G | PAGES: GALERIEART MATT 150 G
SUIVEZ METSÄ FIBRE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
ÉDITO Le bois nordique au service d’une croissance durable PAGE 4
PORTRAIT PROFESSIONNEL Victoria Eklund, épanouie à la scierie de Renko PAGES 54–55 SITES DE PRODUCTION Six sites de production modernes PAGE 56
POUR BIEN LIRE CE MANUEL Nouveau magazine, nouveau contenu en ligne PAGE 5 LE MONDE DU BOIS Vers des emballages sans énergies fossiles pour le bois scié PAGES 6–7 À BASE DE BOIS Une nouvelle construction en bois à partir de matériaux industriels PAGES 8–13
POURQUOI CHOISIR LE BOIS NORDIQUE
Pour la solidité, la durabilité et les teintes claires du bois scié PAGE 57
METSÄ FIBRE Leader mondial dans la fabrication de pâte, de bois scié et de bioproduits PAGES 58–59
L’AVENIR DE LA CONSTRUCTION EN BOIS, PAGES 8–13
UNE GESTION FORESTIÈRE DURABLE, PAGES 28–35
POINT DE VUE Ismo Nousiainen, PDG : Viser
PERSPECTIVE La sécurité est l’affaire de tous PAGE 53
INNOVATIONS ET INVESTISSEMENTS Construction de la scierie la plus moderne du monde à Rauma PAGES 16–19
GROS PLAN SUR UN CLIENT Mocopinus, nouveau prestataire
EMPREINTE CARBONE Du bois scié pour stocker à long terme le carbone PAGES 14–15
l’excellence PAGES 38–41
de services PAGES 20–21
NOUS VOUS EXPLIQUONS Réduire les coûts de transport en optimisant les expéditions PAGES 42–45 NOS SERVICES E-commerce, informations de qualité et suivi des livraisons PAGES 46–47 GROS PLAN SUR UN CLIENT La société estonienne de bois Barrus, un producteur d’éléments qui compte déjà PAGES 48–51 LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU BOIS L’usine de Rauma introduit la vision par ordinateur dans les scieries PAGE 52
LE MARCHÉ DU BOIS De nouvelles opportunités avec la construction en bois capable de stocker
LA NOUVELLE SCIERIE DE RAUMA, PAGES 16–19
PLANIFICATION MINUTIEUSE DE LA LOGISTIQUE MARITIME, PAGES 42–45
le carbone PAGES 22–25
GROS PLAN SUR UN CLIENT R.T.D. Crawford investit dans la croissance PAGES 26–27
UNE EXPLOITATION FORESTIÈRE DURABLE
Du résineux aux grumes, un travail sur le long terme PAGES 28–35
MÉGATENDANCES Quand les produits à base de bois et de fibres résolvent de nombreux problèmes PAGES 36–37
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BIENVENUE
Comment lire notre nouveau magazine client Timber
Nous avons rassemblé les dernières tendances, informations et actualités sur le secteur du sciage pour les partager avec vous au fil des pages. Publié une fois par an, ce magazine est destiné à nos clients du monde entier.
LE BOIS NORDIQUE AU SERVICE D’UNE CROISSANCE DURABLE
Chère lectrice, cher lecteur, Vous tenez entre vos mains le premier numéro de notre nouveau magazine client consacré au bois scié, baptisé « Timber » !
Cette année, nos clients ont dû faire face à de nombreux changements, à commencer par le transfert des ventes et du service client du bois scié de Metsä Wood vers Metsä Fibre. Nous avons également renouvelé notre image de marque, notamment en abandonnant la marque Nordic Timber pour nous concentrer sur la marque Metsä, encore plus forte. Nous avons par ailleurs harmonisé les marques d’expédition, les emballages et les protections du bois scié.
Le magazine Timber est publié en quatre langues : finnois, anglais, chinois et français. Ce magazine propose des articles sur le secteur du sciage, les technologies du secteur, la gestion forestière et nos clients. En plus de sa version imprimée, le magazine Timber est également disponible en ligne à l’adresse suivante : www.customermagazine. metsafibre.com Nous publions par ailleurs régu- lièrement des articles consa- crés au secteur du sciage sur le site Internet de Metsä Fibre : metsafibre.com/en . Inscrivez-vous à notre newsletter Timber trimestrielle pour vous tenir au courant des dernières actualités du secteur du sciage ! Pour cela, envoyez un e-mail intitulé « Inscription à la newsletter » à metsafibre. marketing@metsagroup.com
Certaines pages contiennent un code QR : scannez-le avec votre appareil mobile pour accéder à un article numérique qui vous donnera des informations complémentaires pertinentes sur le sujet.
Ces changements reposent sur notre objectif ambitieux : créer, à partir de bois nordique renouvelable, une croissance durable pour nos clients.
C’est dans cette perspective que ce nouveau magazine se modernise en regroupant une sélection d’articles intéressants sous une mise en page épurée, à l’image de nos origines nordiques.
EN SAVOIR PLUS SUR LES CODES QR : WWW.QRCODE.COM
Ce numéro aborde différents thèmes : les nouvelles technologies de sciage, la gestion forestière durable, nos services exclusifs et (bien évidemment) nos précieux clients. Ce numéro de Timber a beaucoup à offrir et nous sommes heureux de vous retrouver à nos côtés dans cette aventure !
COMMENT LIRE UN CODE QR Pour lire un code QR, vous devez installer un logiciel de lecture de codes QR sur votre appareil mobile. Lancez ensuite le lecteur QR sur votre appareil mobile. Pour lire le code QR, placez le code au centre de l’appareil photo, de l’écran de la tablette ou de la fenêtre de manière à ce que le code soit intégralement visible. La plupart des lecteurs QR scannent automatiquement le code. Si ce n’est pas le cas, sélectionnez la fonction Balayage sur l’écran. Le navigateur Internet de votre appareil mobile affiche ensuite la page web correspondant à l’information contenue dans le code QR.
EVA MARTIN Rédactrice en chef
PS : nous serions ravis de recueillir votre avis sur notre magazine, alors n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires à l’adresse metsafibre.marketing@metsagroup.com. Merci !
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Le monde du bois
VERS DES EMBALLAGES SANS ÉNERGIES FOSSILES POUR LE BOIS SCIÉ
Metsä Fibre nourrit plusieurs objectifs de développement du- rable, notamment celui d’abandonner les emballages plastiques au profit de matériaux sans énergies fossiles pour le bois scié. « L’objectif est de généraliser d’ici le milieu de la décennie le recours aux emballages fabriqués à partir de matières premières sans énergies fossiles », explique Tuomas Arminen , responsable du développement chez Metsä Fibre. Les matériaux d’emballage du futur seront constitués de fibres et/ou de bioplastiques. « Nous avons étudié plusieurs axes de développement. Selon nous, les emballages du futur seront à base de fibres. Au début, les plastiques fabriqués à partir d’huile de tall, par exemple, pourront également servir de matériaux d’emballage », pour- suit Tuomas Arminen. L’élaboration de matériaux d’emballage sans énergies fossiles à partir de matières entièrement nouvelles peut représenter un redoutable défi. L’emballage doit protéger le produit de la saleté, de l’humi- dité et des rayons ultra-violet, mais également résister aux contraintes mécaniques et aux dommages pouvant survenir pendant le transport. La surface de l’emballage doit en outre empêcher les fardeaux de bois de glisser et rester praticable en conditions glissantes. « Il s’agit d’un défi majeur, mais nous avons pour ambition d’être à la pointe des innovations sans énergies fossiles et de mettre en œuvre des solutions opérationnelles rapidement. Nous avons déjà noué des partenariats avec des fournisseurs de matériaux d’emballage. » D’après les objectifs de développement durable du Groupe Metsä, toutes les usines du groupe doivent se passer de res- sources fossiles d’ici 2030. Cela vaut aussi bien pour les maté- riaux d’emballage des produits que pour les produits eux-mêmes.
LES CODES D’EXPÉDITION PRÉCISENT L’ESSENCE ET LES PROPRIÉTÉS DU BOIS SCIÉ Metsä a remplacé les codes d’expédition estampillés sur le bois scié par des symboles Metsä et une marque indi- quant la catégorie de qualité du bois. Le bois scié est classé en différents niveaux en fonc- tion de ses caractéristiques techniques et visuelles. Pour le bois scié d’épicéa, le logo est majoritairement vert, tandis qu’il est rouge pour le pin. Les nouveaux poinçons indiquent également au client qui a fabriqué le bois scié.
DES RETOURS CLIENTS POSITIFS Parmi les points forts cités lors de la dernière enquête de satisfaction menée par Metsä Fibre, les clients ont mentionné à maintes reprises le niveau de qualité des produits et la fiabilité des activités, ce qui signifie que nos clients considèrent ces deux aspects comme nos meilleurs atouts. « Nous avons reçu de nombreux retours positifs. Je pense que nous avons parfaitement réussi à bâtir et développer nos services et nos activités », commente Saku Pänkäläinen , vice-président des ventes de bois chez Metsä Fibre. La fiabilité des activités de Metsä a été particu- lièrement soulignée : « Nos clients savent que nous tenons nos pro- messes. Nous les honorons, même si le marché évolue. De manière générale, la marque Metsä en tant que telle jouit d’une bonne réputation. » Cette année, nous avons même reçu plus de retours que d’habitude, car les clients ont pu donner leur avis sans format imposé. « Nos clients ont abordé librement les aspects de nos activités qu’ils appréciaient, mais ils nous ont également fait part de leurs commentaires sur les domaines où nous pouvons encore progresser. »
QUAND L’EXPERTISE EN TECHNOLOGIE DU BOIS OUVRE LES PORTES DE L’AVENIR L’équipe spécialisée dans la technologie du bois du Groupe Metsä, qui fait partie du service de recherche et développement, s’intéresse aux nouvelles façons d’utiliser le bois brut dans les produits de l’industrie forestière mécanique. Elle a également pour rôle de suivre, promouvoir et coordonner la recherche externe du Groupe en matière de technologie du bois. « Nous souhaitons utiliser le bois brut le plus efficacement possible. Nous nous efforçons également d’évaluer rapidement les concepts et technologies innovants, et de les utiliser dans la fabrication concrète des produits du Groupe Metsä », explique Raili Koponen , responsable du développement chez Metsä Fibre. L’équipe spécialisée dans la technologie du bois intervient dans trois domaines clés : le bois brut et les modifications en matière de qualité ou de disponibilité ; le développement durable et l’utilisation du bois dans la construction ; l’identifica- tion des futures compétences nécessaires. L’équipe est composée d’experts issus de Metsä Fibre, Metsä Forest et Metsä Wood. « Selon moi, le réseau interne du Groupe Metsä est vital. Lorsque nous pos- sédons nos propres connaissances, nous pouvons partager les informations, apprendre les uns des autres et avancer plus vite que jamais sur les projets. Cela nous permet également de tester les différentes solutions par nous-mêmes. » L’équipe entretient par ailleurs un vaste réseau externe, principalement constitué d’établissements d’enseignement et de sociétés expertes en technologie du bois. « Nous souhaitons que les acteurs de notre secteur puissent entrer en contact de manière à créer la meilleure synergie d’expertise possible », poursuit Raili Koponen. Parmi les projets actuels liés à la construction de la scierie à Rauma, l’un a été baptisé « Les nouvelles opportunités offertes par le pin ». « Ce projet a pour objectif d’identifier de nouvelles façons de travailler et de nouvelles opportunités de produits offertes par le pin. Nous avons optimisé nos processus d’approvisionnement en bois et de fabrication afin de pouvoir utiliser de manière innovante les parties les plus précieuses du pin, mais nous devons trouver une utilité à chaque partie du tronc. Tous les éléments doivent concorder. »
DES NOMS DE PRODUITS STANDARDISÉS La marque Metsä a renforcé sa présence sur tous les pro- duits et services liés au bois scié. Cette nouveauté a donc entraîné l’évolution des noms
DES EMBALLAGES DE BOIS SCIÉ ASSORTIS AU NOUVEAU LOOK DE LA MARQUE Le logo « Nordic Timber » auparavant imprimé sur l’emballage de protection en plastique a été remplacé par le lettrage « Metsä » imprimé en noir, associé à un logo d’élan vert et un motif forestier représentant la nature finlandaise. Les colis de bois scié expédiés par les scieries de Metsä Fibre sont généralement recouverts d’une housse ou d’un emballage qui les protège de la poussière, de la saleté et de l’eau pendant le transport et le stockage intermédiaire.
de produits eux-mêmes. « Nous avons simplifié
nos noms de produits et les apposons désormais sur tous nos produits de bois scié sous une seule et même marque : Metsä. Cela nous aidera à ser- vir encore mieux nos clients », commente Ari Harmaala , vice-président sénior des ventes et clients chez Metsä Fibre.
L’huile de tall pourrait devenir une matière première pour les nouveaux emballages.
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La tour Mjøstårnet, en Norvège, a été achevée en 2019. Avec ses 18 étages, elle est le plus haut bâtiment en bois du monde.
EN SAVOIR PLUS SUR LA CONSTRUCTION EN BOIS (EN ANGLAIS)
Les maisons en bois constituent un moyen efficace de lutter contre le changement climatique et la construction en bois devrait gagner en popularité. Les nouveaux bâtiments en bois font appel à des matériaux fabriqués de manière industrielle et à de grands éléments, qui permettent d’assembler les maisons rapidement. ATTEINDRE DE NOUVEAUX SOMMETS
SILJA EISTO, photos RICARDOFOTO, MARTIN GRINCEVSCHI/UNSPLASH ET CLAUDIO SCHWARZ/UNSPLASH
La population mondiale se déplace de plus en plus vite vers les villes. Il faudra donc bientôt construire, partout dans le monde, de nouveaux logements, de nouveaux commerces et de nouveaux bureaux. Ce défi majeur devra être relevé sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre, alors que le secteur de la construction génère actuellement envi- ron 30 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone. La construction en bois pourrait être la solution. Le bois constitue une alternative sans ressources fossiles, qui absorbe le carbone tout au long de son cycle de vie. Les structures en bois peuvent même le stocker pendant des siècles. D’après une étude publiée par la Yale School of the Envi- ronment et le Potsdam Institute for Climate Impact Research en janvier 2020, chaque année, de 10 à 68 millions de tonnes de carbone peuvent être stockées à l’échelle de la planète grâce au développement de la construction urbaine en bois, qui réduirait également les émissions de dioxyde de carbone générées par le secteur de la construction. Matti Mikkola , directeur général de la Fédération des industries finlandaises du travail du bois, explique que l’intérêt pour la construction en bois repose sur plusieurs mégatendances. L’urbanisation et le vieillissement de la population incitent à construire de nouvelles maisons, en particulier dans les villes.
« Le changement climatique est un facteur déterminant ; tout le monde y cherche des solutions. La construction en bois présente notamment l’avantage de pouvoir recourir aux solutions actuelles pour réduire les émissions de car- bone générées par le secteur de la construction et d’obtenir un effet immédiat. UN OBJECTIF COMMUN, DES MÉTHODES DIVERSES Le bois n’est pas un nouveau matériau de construction, loin s’en faut. En réalité, le bois est le matériau de construction le plus répandu au monde dans la construction courante et à petite échelle. La situation est différente pour les gratte-ciel en bois. Même si la construction en bois suscite un vif intérêt, son développement dépend largement du marché. En Suède, les gratte-ciel en bois représentent 9 à 10 % du parc résidentiel, tandis que les immeubles résidentiels en bois sont très répandus depuis des décennies sur le marché nord-américain. La construction en bois est une solution efficace contre les tremblements de terre. « Aux États-Unis, 80 % des bâtiments multi-étages sont en bois. Peu de gens le savent, car ils ne ressemblent pas à des immeubles en bois : ils intègrent également des pan- neaux en plastique et du plâtre », précise Markku Karja- lainen , professeur de génie civil à l’Université de Tampere.
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La conception du Metropol Parasol, en Espagne, a fait appel à la modélisation par ordinateur.
BRUMUNDDAL, NORVÈGE, MJØSTÅRNET Achevé en mars 2019, ce gratte- ciel en bois est à ce jour le plus haut bâtiment en bois du monde. Avec ses 18 étages, il mesure 85,4 mètres de haut. Le bâtiment abrite des appartements, un hôtel et des bureaux. Il a été construit à partir de produits en bois issus de fabricants locaux.
Selon Markku Karjalainen, les États-Unis possèdent un savoir-faire particulier dans la construction à faible coût et à grande échelle. Quant à l’expertise technique, elle atteint un niveau élevé dans les pays d’Europe centrale, comme l’Autriche et la Suisse. On comprend de mieux en mieux la notion de compéti- tivité environnementale et les avantages du bois, mais rares sont les pays qui disposent d’importantes ressources en bois. Les chercheurs de la Yale School of the Environment et du Potsdam Institute for Climate Impact Research sou- lignent que de nombreux pays doivent investir dans la gestion durable et la régénération des forêts. La popularité croissante de la construction en bois né- cessitera un important flux d’exportations en provenance de pays capables de produire du bois scié. Le bois brut finlandais provient de forêts gérées durablement et s’avère d’excellente qualité. Le bois scié issu de forêts finlandaises est idéal pour la construction, même pour les projets exi- geants. LA CONSTRUCTION EN BOIS NÉCESSITE DE VOIR LES CHOSES SOUS UN NOUVEL ANGLE Le plus grand potentiel de croissance de la construction en bois réside dans la construction à grande échelle. Pour gagner en popularité, il faut élaborer de nouvelles mé- thodes de travail. Avec la construction urbaine en bois, les techniques de construction doivent être améliorées et il faut pou- voir s’adapter aux environnements densément construits. Matti Mikkola explique que des procédés d’utilisation de produits préfabriqués sur les chantiers de construction ont été élaborés à Londres, une ville réputée pour son avance dans la construction de grands immeubles en bois. Cela a permis de construire 30 à 40 % plus vite. « La préfabrication est la clé ici ; elle nous permet de passer d’un schéma de construction à un schéma d’instal- lation. Même s’il existe de nombreux arguments en faveur de la construction en bois liés au changement climatique, au confort et à l’architecture, au final le prix déterminera s’il s’agit d’un concept gagnant. »
SÉVILLE, ESPAGNE, METROPOL PARASOL
Composé de 3 400 éléments en bois, le Metropol Parasol est l’une des plus grandes constructions en bois du monde. Ce bâtiment en bois, qui mesure 150 mètres de long et 75 mètres de large, a été ouvert au public en 2011. Sa construction repose notamment sur des panneaux LVL, tandis que sa conception et sa construction ont fait appel à la modélisation par ordinateur. NATTERS, AUTRICHE, SIÈGE D’ASI REISEN Le siège de l’agence de voyage ASI Reisen est entouré d’un rideau vert d’arbres naturels. L’empreinte environnementale du bâtiment est extrêmement faible. Cet immeuble de bureaux utilise les technologies des énergies renouvelables. Sa façade vivante a pour objectif de promouvoir la biodiversité locale. VIENNE, AUTRICHE, HOHO WIEN HoHo Wien est l’un des plus grands immeubles résidentiels en bois du monde. Il mesure 84 mètres de haut et compte 24 étages. En plus des appar- tements, le bâtiment abrite des bureaux, un hôtel et d’autres installations. Près des 3/4 du bâtiment sont en bois.
Matti Mikkola Directeur général de la Fédération des industries finlandaises du travail du bois, une organisation qui met en avant les entreprises travaillant dans le secteur finlandais de la menuiserie et les secteurs connexes en Finlande. Il s’agit également de l’association professionnelle de la Fédération finlandaise des industries forestières.
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ZURICH, SUISSE, IMMEUBLE DE BUREAUX TAMEDIA Le siège de la société de médias Tamedia est un bâtiment de sept étages situé au cœur de Zurich. Avec sa façade en bois, il ne passe pas inaperçu. Le bois a également été utilisé à l’intérieur. Le besoin en énergie de chauffage a été réduit de plusieurs manières, notamment grâce à des struc- tures qui empêchent l’air froid de pénétrer à l’intérieur. MELBOURNE, AUSTRALIE, FORTÉ À son achèvement en 2012, le Forté, composé de structures CLT et haut de 10 étages, était le plus haut bâtiment en bois du monde. Il est constitué d’environ 700 tonnes de bois. En plus des appartements, le Forté accueille également des locaux d’affaires.
« La construction est toujours une question commerciale. Le prix doit également être compétitif pour que la construction en bois soit une option viable pour les entreprises de construction. »
Markku Karjalainen approuve : « La construction est toujours une question commer- ciale. Le prix doit également être compétitif pour que la construction en bois soit une option viable pour les en- treprises de construction ».
gies marquent un véritable tournant et sont maintenant intégrées dans la construction urbaine », déclare Matti Mikkola. Les décisions politiques constituent également un puis- sant moteur pour la construction en bois. Des réglemen- tations visant à promouvoir l’utilisation du bois ont été instaurées dans plusieurs pays, dont la France. Les plans d’urbanisme soutiennent la construction écologique. Le changement majeur interviendra lorsque l’approche économe en carbone et la réduction des émissions seront intégrées dans les réglementations de construction. Les constructeurs devront utiliser des calculs pour montrer l’origine des matières premières, la quantité d’énergie consommée par leur fabrication et leur transport, et la quantité d’émissions qu’elles génèrent. Alors, c’est le bois qui aura l’avantage. « Cela favorisera et banalisera considérablement la construction en bois », déclare Markku Karjalainen. Selon Matti Mikkola, la vague de la construction en bois dans le secteur public a également favorisé le recours au bois dans la construction résidentielle, phénomène qui s’observe à l’échelle européenne. Ces dix dernières années, un grand nombre d’écoles et de crèches ont été construites en bois. La préoccupation à l’égard de la qualité de l’air intérieur a largement contribué à la popularité du bois dans les bâtiments publics. « La demande s’est progressivement étendue à partir du secteur public. De plus en plus de personnes se demandent si elles pourraient vivre elles aussi dans des maisons en bois. Les souhaits et les décisions des consommateurs se reflètent dans la construction publique. » L’avenir du bois s’annonce radieux. La prise de conscience environnementale augmente et l’intérêt pour les maté- riaux utilisés dans la construction progresse sur la chaîne de valeur et pour les solutions résidentielles. En plus de stocker le carbone, le bois est aussi un matériau renou- velable et véritablement recyclable qui offre d’énormes opportunités à la fois dans la construction neuve et la rénovation. •
LES COMPOSANTS INDUSTRIELS GÉNÈRENT DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
JOENSUU, FINLANDE, LIGHTHOUSE
Les produits en bois d’ingénierie, c’est-à-dire les éléments de construction à base de bois, se sont énormément dé- veloppés ces 50 dernières années. On pense notamment au lamellé-collé, devenu populaire dans les années 1950, au lamibois (LVL), introduit dans les années 1970, et au bois lamellé-croisé (CLT), élaboré pour la production in- dustrielle au milieu des années 1990. De plus, le secteur des portes et fenêtres utilise du bois assemblé par entures. De nouvelles méthodes permettent aux fabricants d’élé- ments de construction de décomposer les matériaux en bois en petites pièces et de les réassembler pour l’usage prévu. On obtient ainsi des éléments dotés des caracté- ristiques souhaitées tout en éliminant les vulnérabilités et les points faibles. Le lamellé-collé, le CLT et le LVL permettent des portées plus longues dans la construction. Grâce à leurs tech- niques d’assemblage simplifié, leur étanchéité à l’air, leurs contreventements et leur déformation minimale, le CLT et le LVL sont également compétitifs dans les grands im- meubles en bois. LA PRÉFABRICATION ACCÉLÈRE LA CONSTRUCTION Les nouveaux gratte-ciel sont construits à partir d’élé- ments transformés dans les usines. Les grands éléments sont des murs déjà prêts avec des portes et des fenêtres. Les unités modulaires sont composées de structures en forme de boîte intégrant des matériaux de surface, des plinthes, des accessoires, des appareils installés en usine et des technologies de construction. Cela permet de construire en bois à grande échelle. « En matière de développement, les nouvelles technolo-
Le plus haut immeuble résidentiel en bois de Finlande, qui culmine à près de 50 mètres, abrite 117 loge- ments pour étudiants. Achevé en 2018, le bâtiment a remporté le prix Wood Award 2019. Selon le jury, cette tour en bois de 14 étages est révolutionnaire en matière de développement de constructions en bois de grande hauteur.
TURKU, FINLANDE, LINNANFÄLTTI
Ce quartier résidentiel en bois situé à Turku est le projet pilote d’un programme de promotion de la construction en bois approuvé par le gouvernement finlandais. Il doit s’achever au début des années 2020. L’objectif est de construire une zone résidentielle urbaine de faible hauteur, tout en bois à proximité du château de Turku.
Nouvel immeuble de bureaux Tamedia à Zurich.
Markku Karjalainen Professeur de génie civil à l’Université de Tampere. Il est réputé pour son expertise et son avant-gardisme dans la construction en bois en Finlande.
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UN ARBRE QUI GRANDIT ABSORBE LE CARBONE Lorsqu’un arbre grandit d’environ un mètre cube, il absorbe près de 900 kilos de dioxyde de carbone. 900 kilos
LES MAISONS EN BOIS STOCKENT LE CARBONE Un mètre cube de bois scié contient environ 200 kilos de carbone. Près de 4 000 kilos de carbone sont stockés dans une maison en bois individuelle de 100 m². 4 000 kilos
Les produits à base de bois peuvent stocker de grandes quantités de carbone
Les forêts en croissance éliminent le dioxyde de carbone de l’atmosphère et le bois scié stocke le carbone pendant des décennies.
MARKKU RIMPILÄINEN, photo LINA JELANSKI/DUOTONE
Le stockage du carbone dans les arbres commence par la photosynthèse. En grandissant, un arbre utilise la lumière du soleil pour produire du glucose à partir de l’eau et du dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère, puis convertit le glucose principalement en cellulose. Un arbre stocke le carbone contenu dans le dioxyde de carbone dans son tronc, ses branches, ses feuilles et ses racines. Lorsqu’un arbre grandit d’environ un mètre cube, il ab- sorbe près de 900 kilos de dioxyde de carbone. C’est lors de leur première phase de croissance que les arbres absorbent le mieux le carbone, c’est-à-dire entre l’âge de 20 et 60 ans en Finlande. Lorsqu’ils vieillissent, leur croissance ralentit et ils ne peuvent plus stocker aussi bien le carbone. Une forêt en tant que telle constitue une énorme ré- serve de carbone. Une forêt âgée stocke beaucoup plus de carbone qu’une forêt jeune. Le carbone est principa- lement stocké dans la matière organique contenue dans le sol de la forêt. LA GESTION FORESTIÈRE ACCÉLÈRE LA CROISSANCE DES FORÊTS En 2019, la croissance de la forêt finlandaise a atteint 107 millions de mètres cubes. Au total, 71 millions de mètres cubes de bois ont été abattus, un chiffre nettement inférieur à la croissance annuelle. La croissance des forêts en Finlande s’est accélérée ces 50 dernières années. Dans les années 1980, la croissance moyenne par hectare était de 2,4 mètres cubes. Depuis, le taux de croissance a doublé pour atteindre désormais 4,8 mètres cubes par hectare. C’est dans la région de Päijät-Häme, dans le sud de la Finlande, que le taux de croissance forestière le plus rapide a été observé avec environ huit mètres cubes par hectare. Cette accélération est en partie liée au réchauffement climatique, mais surtout à une gestion forestière adaptée. Lorsque les broussailles sont défrichées et que les jeunes forêts sont éclaircies, les arbres restants poussent plus rapidement.
Par exemple, lors de l’éclaircissage initial, 60 mètres cubes de bois sont abattus par hectare. Ce volume atteint environ 100 mètres cubes lors du deuxième éclaircissage et environ 250 mètres cubes lors de l’abattage final. Avec le modèle de couverture continue, environ 75 mètres cubes de bois par hectare sont abattus régulièrement. LE CARBONE RESTE DANS LE BOIS SCIÉ La partie la plus précieuse d’une grume est celle destinée à la scierie. En Finlande, cela représente environ 40 % du volume d’abattage annuel. Pour obtenir un mètre cube de bois scié, il faut d’abord disposer d’environ deux mètres cubes de bois brut. Les parties robustes d’un tronc sont utilisées pour le bois scié. Les copeaux générés lors du sciage sont utilisés pour produire de la pâte, tandis que la sciure et l’écorce servent à produire de la bioénergie. Le carbone absorbé dans un arbre reste dans le bois scié. Un mètre cube de bois scié contient environ 200 kilos de carbone. Chaque maison en bois représente une petite ré- serve de carbone. Une maison individuelle de 100 mètres carrés peut stocker environ 4 000 kilos de carbone. LE BOIS REMPLACE LES MATIÈRES PREMIÈRES FOSSILES Les produits à base de bois sont les seuls capables de stoc- ker le carbone. Plus les bâtiments sont utilisés longtemps, plus le carbone reste longtemps hors de l’atmosphère. L’utilisation du bois réduit les émissions de carbone des combustibles fossiles et des produits à base d’énergies fossiles : ce phénomène s’appelle l’effet de substitution. Le bois scié possède un effet de substitution élevé. Le Groupe Metsä entend augmenter la quantité de carbone stockée dans ses produits de 30 % d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il faut fabriquer des produits à base de bois à longue durée de vie, comme du bois scié et des produits en bois d’ingénierie. La scierie construite à Rauma augmentera considérablement la fabrication de produits en bois. •
Riikka Joukio Vice-présidente sénior du climat et de l’économie circulaire du Groupe Metsä. Elle a apporté son expertise pour ce texte.
EN SAVOIR PLUS SUR LE STOCKAGE DU CARBONE (EN ANGLAIS)
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La scierie de Rauma est en cours de construction en lien avec une usine de pâte existante, à proximité du port d’exportation.
Intelligence artificielle, vision par ordinateur et nouveaux modèles d’exploitation : tels sont les atouts qui font de la scierie de Rauma la plus rapide et la plus efficace du monde. Cette usine se consacre à des produits clients exigeants, pour lesquels le niveau de qualité est plus important que jamais. EFFICACITÉ ET QUALITÉ À LA SCIERIE DE RAUMA
MARKKU RIMPILÄINEN, photos ELMERI ELO ET TOMI GLAD
La scierie la plus moderne du monde est en cours de construc- tion à Rauma. « Nous sommes en train de créer une nouvelle usine à la pointe du progrès grâce aux toutes dernières solutions techno- logiques disponibles. En matière de développement, la scierie de Rauma marque un véritable tournant pour l’ensemble du secteur, explique le directeur du projet Harri Haapaniemi . L’intelligence artificielle et la vision par ordinateur sont nette- ment plus utilisées que dans n’importe quelle autre scierie et toutes les phases du processus ont été automatisées, du tri des grumes au chargement des produits finis en passant par l’emballage. La scierie se distingue également par son processus en conti- nu, puisqu’elle fonctionne 24 h/24, 7 j/7 et 365 jours par an. Grâce aux nouvelles technologies, les performances de l’usine atteindront un nouveau record sur toutes les phases du proces- sus. La ligne de sciage fonctionnera à une cadence supérieure à 200 mètres par minute, soit environ trois fois plus vite que les scieries classiques. L’usine se caractérisera également par une logistique efficace et fluide, puisque les produits finis seront acheminés jusqu’au port de Rauma, situé à trois kilomètres seulement, sans stockage intermédiaire. UNE QUALITÉ ÉLEVÉE POUR DES APPLICATIONS EXIGEANTES Les nouvelles technologies et le savoir-faire des employés ga- rantiront un niveau de qualité élevé pour les utilisations finales exigeantes. « La scierie de Rauma pourra compter sur un double facteur de compétitivité majeur : le niveau et la cohérence de la qua- lité, qui seront au cœur de toutes les activités », précise Harri Haapaniemi.
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Tout partira de bois brut d’excellente qualité. La scierie produira 750 000 mètres cubes de pin scié par an. « Les produits fabriqués à l’usine de Rauma seront par- ticulièrement adaptés aux applications finales qui néces- sitent de la résistance. Nous visons les secteurs des élé- ments et de la menuiserie, notamment la fabrication de meubles. Nous nous attendons à une demande croissante en faveur des produits à base de bois scié de haute qualité. Telle est notre ambition. » DES MESURES RAPIDES ET PRÉCISES Parmi les nouvelles caractéristiques technologiques en place à la scierie de Rauma, les plus importantes sont le recours intensif à l’intelligence artificielle et l’efficacité globale du projet. « Le suivi des mesures et des processus sera encore plus rapide et précis qu’auparavant. Les appareils de mesure en tant que tels sont des appareils intelligents », explique Mikko Peltomäki , responsable de la conception et de la mise en œuvre technique de la scierie. « Nous utilisons l’indice de qualité Timber FOX pour évaluer la cohérence de la qualité des produits. Cet indice fournit aux clients des informations plus complètes sur les caractéristiques de qualité du bois scié. Ils peuvent ensuite les utiliser pour améliorer l’efficacité de leur propre pro- cessus de production. »
Des appareils laser mesurent la forme de la grume, tandis qu’une machine à rayons X en vérifie la qualité interne. En fonction des valeurs mesurées, les grumes sont en- suite triées selon la sélection et la fabrication de produits planifiées. Pour atteindre des cadences de sciage élevées, des lames préliminaires préparent la phase de sciage effectif. La vi- sion par ordinateur et le contrôle intelligent garantissent le bon fonctionnement de la ligne de sciage. Depuis la salle de contrôle, les opérateurs commandent et surveillent le processus de sciage à l’aide de caméras et d’appareils de mesure. Après le sciage, des appareils auto- matisés utilisent la vision par ordinateur pour identifier les mauvaises pièces sur la ligne mobile et les éliminer du processus. « Dans la nouvelle scierie, l’automatisation et la vision par ordinateur permettront d’éliminer les mauvaises pièces. Toutes les opérations seront ainsi commandées depuis une salle de contrôle centrale », poursuit Mikko Peltomäki. Des piles de 20 à 30 mètres cubes seront préparées méca- niquement pour le séchage. Tous les transferts dans l’unité de séchage seront également effectués automatiquement, pilotés par le système de production. Lors du tri par catégorie, la pile sera déchargée et les pièces triées et classées. Les produits seront ensuite em- ballés. Un identifiant sera fixé sur chaque colis. Enfin, les colis seront regroupés et transférés automatiquement vers le véhicule qui les acheminera jusqu’au port. UNE SEULE SALLE DE CONTRÔLE POUR TOUTE LA SCIERIE Le pilotage global du processus de production se fera de- puis la salle de contrôle centrale. Lors de chaque quart de travail, dix opérateurs travailleront simultanément dans la salle de contrôle par équipes de deux ou trois. Chaque équipe sera responsable d’une phase spécifique du pro- cessus. Les tâches à effectuer pendant un quart de travail sont variées : travail en salle de contrôle, maintenance utilisa- teur et visites qualité sur le terrain, explique Liisa-Maija Perävainio , directrice de la scierie de Rauma. « Avec ces nouvelles méthodes de travail, il faut être capable de gérer et d’exécuter un large éventail de tâches. Les compétences de coopération et la capacité à assumer
des responsabilités et à prendre des décisions sont parti- culièrement importantes. » Tous les futurs opérateurs suivront un programme de formation de 18 mois, dont une partie sera dispensée par les fournisseurs d’équipements de la scierie. « La contribution de ces fournisseurs rend le programme de formation très spécial. Ce sont eux qui possèdent les connais- sances les plus récentes sur les technologies de pointe. » UN CALENDRIER RESPECTÉ Le chantier de construction de la scierie de Rauma se déroule comme prévu. Les travaux de creusement et de terrassement ont été achevés à l’été 2020. La phase de construction proprement dite a débuté en août. Les travaux de construction avancent à un bon rythme. « Les premiers équipements seront installés au cours du premier semestre 2021. D’ici l’été 2022, les bâtiments, les lignes de production et le processus auront atteint un stade qui nous permettra de commencer les essais pour l’ensemble de l’usine », précise Harri Haapaniemi. Les premiers opérateurs de la scierie commenceront à travailler lors de la phase d’installation des équipements. UN ENGAGEMENT FORT ENVERS LES ACTIVITÉS DES SCIERIES Dans le cadre de sa stratégie, Metsä Fibre s’engage fer- mement dans le développement continu, systématique et durable des secteurs du sciage et de la pâte. La scierie de Rauma sera située à côté de l’usine de pâte existante. Ensemble, elles formeront une usine indus- trielle intégrée extrêmement efficace capable d’utiliser intelligemment le bois brut. La scierie utilisera les grumes d’un tronc comme matière première pour le bois scié. Les copeaux, l’écorce et la sciure générés lors du sciage seront acheminés vers l’usine de pâte. Les copeaux serviront de matière première pour la pâte tandis que l’écorce et la sciure permettront de pro- duire de la bioénergie. L’usine de pâte fournira à la scierie toute l’énergie dont elle a besoin. À l’avenir, cette solution permettra à la fois à la scierie et à l’usine de pâte de Rauma de fonctionner sans recourir aux combustibles fossiles. La scierie constituera par ailleurs un ensemble compact, car elle ne nécessitera aucune centrale électrique séparée ni le stockage associé. •
FOURNISSEURS DE LA SCIERIE DE RAUMA • Ligne de sciage : Veisto Oy • Tri des grumes et équipement de traitement de l’écorce et de l’alimentation de la scierie : Nordautomation Oy • Lignes de tri, de collage et d’empilement du bois : Renholmen AB • Tri par catégorie et équipement d’emballage : C.Gunnarssons Verkstads AB • Équipement de séchage : Heinolan sahakoneet Oy
• Caméras de tri : FinScan Oy • Écorceurs : Valon Kone Oy
• Convoyeurs de sous-produits, nouveau concept de criblage et équipement de chargement auto- matique : Raumaster Oy • Appareils de mesure et systèmes de caméras : Finnos Oy • Système de salle de contrôle : Roima Intelligence Oy • Convoyeurs d’organisation et de création des charges de colis de bois scié et système de chargement automatique pour véhicules : Raumaster Paper Oy • Système de contrôle de production : Pinja Oy • Terrassement : LM Suomiset Oy • Construction : Skanska Oy
La scierie de Rauma est en cours de construction en lien avec une usine de pâte existante, à proximité du port d’exportation.
Les premiers piliers ont été installés en octobre 2020.
VIDÉOS EN DIRECT DU CHANTIER DE CONSTRUCTION DE LA SCIERIE DE RAUMA
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QUAND UN TRANSFOR- MATEUR DE BOIS DEVIENT PRESTATAIRE DE SERVICES
Un fabricant traditionnel de panneaux intérieurs est devenu un acteur qui conçoit et met en œuvre des solutions de façades en bois à la mode et souhaite servir ses clients en collaborant avec des producteurs de bois.
TAPIO NURMINEN, photo MOCOPINUS
Fondée en 1865 à Ulm, en Allemagne, la société Mocopi- nus, client de longue date de Metsä Fibre, a entrepris ces dernières années des changements radicaux en matière de développement. Auparavant transformateur de bois, l’entreprise est dé- sormais un prestataire de services. Mocopinus poursuit son évolution et se consacre de plus en plus à la fourniture de solutions complètes aux clients finaux, en plus de la production de marchandises vendues au mètre dans les magasins de produits de construction. « Bien sûr, nous fournissons toujours des marchandises aux magasins du secteur. Ils vendent nos produits, qui sont utilisés à la fois à l’intérieur et sur les façades et revête- ments extérieurs », explique Guido Schüler , responsable du département approvisionnement chez Mocopinus. « Même de cette façon, nous communiquons directe- ment avec les clients finaux, qu’ils soient architectes ou développeurs, encore plus qu’auparavant. Nous compre- nons ce qu’être un prestataire de services implique. Nous ne pouvons certes pas répondre à toutes les demandes qui nous sont formulées, mais nous voulons être un partenaire qui conçoit des solutions flexibles adaptées aux projets de nos clients », ajoute-t-il. TIMBER MARKETPLACE, UN OUTIL QUI FAVORISE LA COMMUNICATION Metsä Fibre est un fournisseur clé de l’entreprise, qui em- ploie 300 personnes. « Nous nous consacrons de plus en plus aux services. Nos partenaires jouent également un rôle clé dans la réa- lisation de cet objectif. Nous attendons trois choses de nos fournisseurs : la flexibilité, la ponctualité et la précision », poursuit Guido Schüler.
Selon lui, les solutions flexibles et innovantes apportées aux problèmes des clients ne peuvent émerger que si les contacts quotidiens entre le fabricant et le fournisseur se passent bien. « Nous travaillons et collaborons avec Metsä Fibre depuis des années. À ce titre, notre partenaire finlandais met à notre disposition Timber Marketplace, que nous considé- rons comme un outil révolutionnaire dans l’industrie », précise Guido Schüler. Cet outil en ligne proposé par Metsä Fibre est intégré aux activités quotidiennes de Mocopinus. « Nous collaborons également en continu pour étendre les fonctionnalités du service de manière à améliorer davantage cet outil de communication », ajoute Guido Schüler. LA COLLABORATION AU SERVICE DE LA QUALITÉ Traditionnellement, les critères de qualité d’un producteur de bois et de ses clients qui transforment du bois sont mis à l’épreuve deux fois au cours du processus de production. À l’arrivée des marchandises, le client vérifie leur qualité. Il confirme ensuite avoir été en mesure de fabriquer des pro- duits de haute qualité à partir des marchandises fournies. « Le respect de normes de qualité strictes et le maintien de la qualité nécessitent une communication quotidienne avec les fournisseurs. Cela se déroule au niveau personnel et constitue un élément clé de notre étroite collaboration », déclare Guido Schüler. UN TRANSFORMATEUR D’ÉPICÉA NORDIQUE Guido Schüler possède 15 ans d’expérience dans les achats chez Mocopinus. « Nous visons des partenariats à long terme dont les cadres sont définis dans des accords d’approvisionnement
Des panneaux LED peuvent également être raccordés aux éléments de façades Pinumont de Mocopinus.
certain temps déjà. Représentant actuellement environ 25 % de l’ensemble du secteur, la construction en bois voit sa part augmenter à un rythme lent mais constant. « La plupart de nos produits sont utilisés dans les fa- çades et les revêtements extérieurs. Ce secteur connaît une croissance encore plus rapide que les autres secteurs de la construction en bois », précise Guido Schüler. Ce dernier souligne en outre que l’utilisation croissante du bois dans les structures des bâtiments sur les marchés d’Europe centrale profite à Mocopinus. Le bois est ainsi mieux accepté en tant que matériau de façade. « J’imagine un avenir très radieux pour le bois, en par- ticulier pour les produits que nous fabriquons. Plus que l’aspect quantitatif, nous devons renforcer l’aspect qualita- tif de notre activité dans de nouveaux domaines », conclut Guido Schüler. • MOCOPINUS Produit des panneaux de bois notamment destinés aux façades et revêtements extérieurs, mais aussi aux surfaces intérieures • Entreprise fondée en 1865 • 300 employés en Allemagne • 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 • Transforme plus de 200 000 mètres cubes de bois scié par an www.mocopinus.com
de trois mois. Les ajustements nécessaires, qui nous per- mettent de confirmer les critères de qualité communs et de garantir la satisfaction des souhaits du client, sont gérés lors des échanges quotidiens », déclare Guido Schüler. Mocopinus transforme un peu plus de 200 000 mètres cubes de résineux chaque année, dont environ 75 % d’épi- céa nordique. L’épicéa nordique pousse dans des forêts qui ne sont pas trop denses, contrairement aux forêts d’Europe centrale. Les branches les plus basses des résineux qui poussent dans les forêts épaisses ne sont pas aussi saines que celles des résineux du nord. « Le bois d’Europe centrale convient aux éléments struc- turels, tandis que le bois d’Europe du Nord est idéal pour nos produits, qui sont principalement utilisés dans les façades », explique Guido Schüler. Selon lui, le bois nordique jouit d’une bonne réputation en matière de respect de l’environnement et de durabilité. Mocopinus n’utilise que du bois certifié FSC ou PEFC de- puis 2012, ce qui explique, entre autres, pourquoi Metsä Fibre est le fournisseur de bois idéal pour Mocopinus. En plus de ses principaux marchés que sont l’Allemagne, la France, la Suisse et l’Autriche, Mocopinus exporte égale- ment certains produits vers l’Espagne et le Portugal. LA CONSTRUCTION EN BOIS CONNAIT LA CROISSANCE Le secteur de la construction en Europe germanophone bénéficie de bonnes conditions commerciales depuis un
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