Quatre souches hautes propices à la biodiversité par hectare 4
500 000 m 3 d’arbres de rétention par an
Au moins dix arbres de rétention par hectare 10
500 000 m 3
Selon le Natural Resources Institute Finland, plus de 500 000 m 3 de bois sont laissés chaque année en moyenne dans les forêts finlandaises en tant qu’arbres de rétention.
Lorsque nous abattons des arbres, nous laissons quatre souches hautes propices à la biodiversité dans la forêt. Il s’agit d’une pratique volontaire pour les propriétaires forestiers, et nous nous mettons d’accord séparément dans chaque cas.
Nous laissons au moins dix arbres de rétention par hectare sur chaque site d’abattage. Ensuite, lorsque les arbres de rétention meurent et commencent à se décomposer, ils offrent des habitats à de nombreuses espèces.
« La plupart des propriétaires veillent à créer une nouvelle forêt le plus rapidement possible, même s’ils savent qu’ils ne tireront aucun revenu de l’abattage final de leur vivant. » Des travaux de défrichage en hiver Lorsque Juho Junkkala a commencé à gérer activement ses forêts, il est parvenu au même constat que beaucoup d’autres proprié- taires dans sa situation : plus il travaillait dans la forêt, plus il s’intéressait à la gestion forestière. « J’aime que les forêts soient bien gérées. Quand je suis sur la route, mon attention est plus que jamais attirée par les forêts non entretenues. » S’il effectue lui-même la plupart des travaux de défrichage, c’est à Metsä Group qu’il confie les autres tâches telles que le renouvel- lement des forêts et la fertilisation propice à la croissance. « Dans une ferme céréalière, la plantation forestière coïncide avec la période la plus intense de l’année. De plus, il n’est pas inté- ressant économiquement de transporter uniquement ses propres grumes. Mais le défrichage reste idéal si l’on veut accomplir un travail utile et rentable. » Bien que la coupe à blanc soit généralement associée à la période estivale, Juho Junkkala défriche ses forêts en hiver. « Je suis trop paresseux pour aller défricher la forêt en plein mois de juillet. J’ai beaucoup plus d’énergie à y consacrer après m’être reposé et avoir bien mangé à Noël. En janvier, j’ai défriché 20 hectares au total. » La gestion de la nature fait partie de la gestion forestière Juho Junkkala et Jussi Reko s’arrêtent au sommet de la colline. « Lors de notre chasse à l’élan l’automne dernier, mon acolyte a vu un lynx ici », raconte Juho Junkkala. La caméra de chasse a également repéré un ours et une harde de sangliers. Les forêts finlandaises abritent de nombreuses autres espèces, environ 20 000 d’après certaines estimations. Dans les forêts com- merciales, la gestion de la nature, un élément critique de la gestion forestière, permet de créer et protéger leurs habitats.
« Nous respectons la biodiversité, par exemple en laissant en place des fourrés protecteurs, des arbres de rétention et des souches hautes propices à la biodiversité dans la forêt », commente Jussi Reko. D’une superficie d’environ 100 m², les fourrés protecteurs sont exclus des mesures de gestion forestière ; on compte un fourré tous les trois hectares de forêt. En préservant les habitats des espèces forestières, ces fourrés assurent la protection et l’alimentation des oiseaux et des mammifères. Quant aux arbres de rétention, il s’agit, comme leur nom l’indique, d’arbres laissés dans la forêt. Une fois morts, ils se transforment en bois en décomposition, ce qui préserve la biodiversité de la forêt. Les souches hautes propices à la biodiversité sont des arbres coupés à une hauteur de 2 à 4 m, généralement des essences feuil- lues. En se décomposant, ils offrent des arbres de nidification aux oiseaux forestiers, aux saprophages et aux insectes. La protection des forêts, une démarche souvent volontaire En Finlande, l’exploitation des forêts est guidée par la législation, mais aussi par les exigences de la certification forestière, qui in- dique aux consommateurs que le bois ou le produit à base de bois provient de forêts gérées de manière durable. « Jusqu’à 90 % de nos forêts commerciales sont certifiées PEFC. En Finlande, les forêts certifiées FSC® représentent environ 10 % et leur part ne cesse d’augmenter », précise Jussi Reko. De nombreux propriétaires forestiers protègent volontairement leurs forêts, par exemple en évitant d’abattre des arbres dans des zones qui revêtent une importance personnelle particulière, comme les coins à champignons, et en préservant les arbres de formes spéciales. Juho Junkkala ne réalise aucun abattage dans une petite tour- bière sur son domaine et sur une paroi rocheuse escarpée. « La falaise est vraiment impressionnante. Elle est quasiment verticale, avec des pins noueux qui poussent au sommet. Je vais souvent skier là-bas en hiver. » Jussi Reko précise que les sites naturels finlandais précieux peuvent également être proposés à la protection par le biais de
La forêt garantit la sécurité financière tout en offrant une source de loisirs.
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